L’UCPA, j’en savais pas plus que les souvenirs abondamment répétés lors des soirées familiales de mon enfance. Mes parents avaient connu un temps où un formation professionnelle des fonctionnaires pouvaient être une semaine de ski dans un centre de séjour sportif. Ces sketchs me semblent des radotages de mes parents, maintes fois rejoués à table par mon père qui s’enflammaient alors, le pétillant de ses yeux s’accordait avec le verbe des repas interminables où l’on recevaient des invités. A cet âge, il arrivait à la fin de journées pleines de jeune garçon, il me font penser maintenant à des contes qui tombaient à point nommé pour hypnotiser mon juvénile cerveau fatigué. Malgré tout je garde en mémoire ces bribes de la vie d’avant que je vienne au monde, où mes parents ont partagé quelques unes de leurs dix années « couple sans enfant » comme diraient les sociologues. Ma sœur même, d’après la légende, avait été conçue lors d’un séjour à la montagne en janvier 1981, les lits superposés n’avaient pas été suffisant pour arrêter l’envie d’enfant de ma famille.
Oxygéné, je repars, le palais réjoui, l’œil frais, je traçais au Sud directement à ma destination. Je sais maintenant comment les autres viennent, quoique pas tous, j’en reparlerais. Ma stratégie n’est sûrement pas un standard, je n’ai ni GPS ni carte, j’ai des souvenirs d’enfance, de randonnée itinérante à vélo, des photographies mentales des cartes et des panoramas in situ que j’avais déjà parcouru sur internet, je connaissais visuellement les abords du centre avant de venir et sa situation par rapport au centre ville et axes d’entrée et sortie de ville.